En Roumanie, un village orthodoxe a un rapport à la mort quelque peu différent de celui qui a cours généralement : à Sapânta, les familles des défunts économisent pendant plusieurs années pour pouvoir commander au sculpteur Dumitru Pop une croix en bois, richement ornée de symboles ainsi que d'une iconographie et d'une épitaphe qui résument la vie du défunt. Le cimetière de Sapânta est donc un peu comme l'antichambre du paradis, avec ses huit cents croix bariolées qui se lisent à livre ouvert.